Le Bénin a accédé à l’indépendance complète le 1er août 1960, sous la dénomination de République du Dahomey. Les pouvoirs furent transmis au président Hubert Maga par le ministre d’État français Louis Jacquinot. En 1972, l’officier Mathieu Kérékouprend le pouvoir : il adopte en 1974 le marxisme-léninisme comme idéologie officielle du gouvernement et, en 1975, rebaptise le pays République populaire du Bénin. À la fin des années 1980, de graves difficultés économiques conduisent à la fin du régime : le Bénin entame un processus de transition démocratique et, en 1990, adopte une nouvelle constitution. La transition démocratique est assurée par Nicéphore Dieudonné Soglo, ancien Directeur Afrique de la Banque Mondiale. Le nom de Bénin est conservé, le pays devenant simplement la République du Bénin. Mathieu Kérékou, battu aux élections par Nicéphore D. Soglo, abandonne le pouvoir. Il y revient démocratiquement par les urnes en 1996 et ne rétablit pas la dictature. Il gouverne le pays jusqu’en 2006.
La capitale officielle est Porto-Novo (nommée Hogbonou par les Goun et Adjatchè par les Yorubas), Cotonou étant la capitale économique.
Le Bénin a comme langue officielle le français et comme monnaie le franc CFA. Le régime politique du Bénin est de type présidentiel et le président de la République entrant est Patrice Talon, qui a succédé à Boni Yayi lors des élections du 20 mars 2016. La passation de pouvoir entre le président sortant Boni Yayi et son successeur, l’homme d’affaires Patrice Talon s’est tenue le 6 avril 2016 au palais de la Marina à Cotonou. Le Bénin fait partie de plusieurs organisations internationales, dont l’Organisation internationale de la francophonie et l’Organisation de la coopération islamique.
Depuis la fin de la République populaire du Bénin, le Bénin possède une image très forte de pays démocratique dans toute l’Afrique subsaharienne. Et selon les experts internationaux cette nation d’Afrique peut être considérée comme la plus stable de par ses institutions constitutionnelle et politique.
Bénin- Turquie: “Un exemple de coopération sud-sud réussie”
Les exportations du Bénin vers la Turquie ont atteint un volume total de plus de 18 milliards de Fcfa (34.18 millions USD).
AA/ Cotonou/ Serge David Zoueme
Les relations entre le Bénin et la Turquie-deux pays résolument tournés vers l’avenir- donnent à lire un exemple de coopération sus-sud réussie, pense Eusèbe Agbangla, Secrétaire général au ministère des Affaires étrangères.
A l’occasion du Sommet Afrique-Turquie prévu à Malabo (Guinée équatoriale), du 19 au 21 novembre, il a salué l’engagement des dirigeants des deux pays à œuvrer dans le sens de consolider la coopération bilatérale en faveur de lendemains qui chantent pour les deux peuples amis.
« Les relations diplomatiques entre la Turquie et le Bénin datent de 1961, ayant été engagées au lendemain des Indépendances », déclare-t-il à Anadolu, lors d’un entretien à Cotonou (capitale béninoise).
Le Bénin était représenté, souligne-t-il, auprès de la Turquie par son ambassade à Paris (France). Puis, le chef de l’Etat béninois, Thomas Boni Yayi, a décidé l’ouverture d’une ambassade en Turquie en 2012, après une visite officielle dans ce pays.
Se félicitant de l’évolution remarquable des relations entre les deux pays, le responsable béninois affirme, dans la même perspective, que « la Turquie vient d’ouvrir fraîchement son ambassade au Bénin avec un diplomate permanent en poste à Cotonou ».
Abordant les domaines d’intervention de la Turquie au Bénin, l’ambassadeur indique que les deux Etats ont décidé de supprimer les visas, “le pays du Bosphore y étaient pour beaucoup. Lorsque vous êtes un officiel béninois, vous n’avez pas besoin de visa pour aller en Turquie”.
Ceci constitue un stimulant d’échanges de délégations sur le double plan politique et économique. « Ce sont ces échanges qui nous ont permis de signer des accords incluant la coopération commerciale, technique, scientifique, technologique, culturelle, médiatique, en plus des secteurs de la jeunesse et des sports», affirme-t-il.
S’attardant sur les accords de coopération les plus en vue, le SG revient sur un accord relevant des services aériens, en vertu duquel la compagnie « Turkish Airlines » dessert Cotonou depuis depuis quelques semaines.
Ces accords de coopération viennent confirmer un état de fait dont les chiffres seraient “plus expressifs” que les mots : «les exportations du Bénin vers la Turquie ont atteint un volume total de plus de 18 milliards de Fcfa (34.18 millions USD) entre 1998 et 2007, date des dernières statistiques. Alors que les exportations de la Turquie vers le Bénin, pour la meêm période, se sont élevées à plus de 16 milliards de Fcfa (30.38 millions USD), selon l’Institut National des Statistiques Economiques du Bénin (INSAE)».
Louant la diversité des actions turques au profit de son pays, M.Agbangla fait savoir qu ‘Ankara a de surcroît décidé d’investir plus de 234 millions de Francs CFA (444.43 USD) pour la mise en place d’un Observatoire International des Transferts de Fonds des Travailleurs migrants, à Cotonou. Une réalisation qui s’ajoutera à l’école internationale, « UFUK-Bénin » qu’elle a récemment ouverte dans le pays.
Il salue, du reste, l’engagement du pays de la Sublime Porte à soutenir le pays dans sa riposte contre Ebola (épidémie mortelle qui sévit en Afrique de l’Ouest), s’attendant à un avenir radieux pour la coopération entre les deux pays, compte tenu de l’engagement des hommes d’affaires des deux pays à investir davantage dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures