Cameroun

11.05.2021
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Cameroun

Les deux langues officielles sont le français et l’anglais. Huit des dix régions du Cameroun sont à majorité francophone (représentant 83 % de la population du pays) et deux à majorité anglophone (représentant 17 % de la population du pays).

Le pays se veut bilingue et appartient à la fois à la Francophonie et au Commonwealth. Il s’agit d’un héritage du passé colonial, le Cameroun ayant été un protectorat à la fois du Royaume-Uni (Cameroun occidental – 1922-1961) et de la France (Cameroun oriental – 1916/1919-1960) jusqu’à son indépendance en 1960.

La proportion anglophone est en régression constante, celle-ci étant passée de 21 % de la population du pays en 1976, à 20 % en 1987, à 17 % en 2005 et est projetée/estimée à 16 % en 2015 (dont le 4e recensement du pays devrait avoir lieu en 2015.

Le fulfulde est la première langue maternelle du Cameroun (21 % de la population du pays et elle est véhiculaire dans tout le centre et nord Cameroun.

Il existe beaucoup de langues locales au Cameroun. Cette multiplicité profite au français ou à l’anglais, et dans une moindre mesure au pidgin, qui y sont plus usités comparativement à d’autres pays africains. Par exemple : le Sénégal ou le Congo-Kinshasa où le français hérité de la colonisation est en concurrence avec des langues locales importantes (respectivement Wolof ou Lingala).

La jeunesse urbaine a créé une forme d’argot complexe dit camfranglais (mélange de français, d’anglais, de locutions vernaculaires camerounaises et de verlan) qui varie selon les villes. Le « camfranglais » est apparu au milieu des années 1970 après la réunification des Cameroun francophone et anglophone. Ce créole est devenu à la mode dans le pays à la fin des années 1990 en partie grâce à certains musiciens populaires.

Par ailleurs, il existe un pidgin english (forme de créole anglais) qui sert parfois de lingua franca aux commerçants.

L’allemand, langue du premier colonisateur de 1884 jusqu’en 1916, a gravement perdu de son influence face aux deux successeurs, mais est enseigné comme langue étrangère dans le système éducatif, avec une certaine popularité par comparaison avec la plupart des autres pays d’Afrique : en 2010, 300 000 personnes parlaient ou apprenaient l’allemand au Cameroun[réf. souhaitée]. Aucune donnée sur les autres langues étrangères (espagnol, chinois, etc.) n’a été collectée lors du recensement de 2005.

Les échanges commerciaux entre le Cameroun et la Turquie évalués à 75 milliards de F CFA en 2013 ont été estimés au terme du premier semestre 2014 à 86,5 milliards FCFA, soit une hausse de plus de 11,5 milliards de F CFA en valeur absolue. L’annonce a été faite au cours d’une rencontre à Douala qui vient de s’achever entre opérateurs économiques turcs et camerounais.

Le Cameroun a encore des efforts à faire
Toutefois, reconnaissent les participants, “la balance commerciale est fortement déficitaire pour le Cameroun, qui n’a exporté que pour 25,4 milliards de FCFA vers la Turquie, tandis que ce pays, 15e économie d’Europe, a exporté pour 61 milliards de FCFA vers le Cameroun”. Pour le président de la Chambre de commerce, des mines, de l’industrie et de l’artisanat (CCIMA), Christophe Eken, le chiffre des échanges commerciaux entre le Cameroun et la Turquie est très appréciable. “Le Cameroun est plus qu’un partenaire pour la Turquie qui est une puissance économique”, a-t-il déclaré.

Dans ces échanges, le Cameroun exporte vers la Turquie divers biens, tels que le cacao, la banane, du bois, du pétrole brut, de l’aluminium, de l’ananas, entre autres. Le Cameroun importe, par contre de la Turquie du ciment, des tapis, du textile, des engrais, des véhicules, etc. En effet, depuis la mission économique du Cameroun en Turquie conduite en 2013 par son chef de l’État, Paul Biya, la dynamisation de la coopération économique entre les deux pays s’est largement accrue.

Les Turcs visent les infrastructures et l’énergie
Il y a en tout cas lieu de savoir que les opérateurs économiques turcs manifestent leur intérêt pour les infrastructures et l’énergie, deux secteurs qui se situent au centre du développement économique du Cameroun, en plus du tourisme et des logements sociaux où l’on annonce 180 milliards de F CFA de financement turc déjà disponibles. Une entreprise turque a ainsi récemment remporté le marché de rénovation de la Société nationale de raffinage (SONARA) à l’issue d’un avis d’appel d’offres.

Une grande foire des produits turcs va se tenir à Yaoundé du 24 au 27 septembre prochain, au Turcam Hall, espace commercial de 6 000 mètres carrés construit par les Turcs au quartier Mvan, dans la banlieue de la capitale camerounaise. Près de 50 exposants y sont attendus. Une manière d’aller vers l’objectif commun aux deux pays : voir leurs échanges atteindre le cap de 250 milliards de F CFA d’ici à 2015.

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