Le pays est aussi appelé plus simplement Congo, ou plus souvent RDC, Congo-Kinshasa ou RD Congo pour le différencier de la république du Congo voisine, elle-même appelée « Congo-Brazzaville » pour la même raison. De 1908 à 1960, cette ancienne colonie était appelée Congo belge mais aussi « Congo-Léopoldville » jusqu’en 1966, date du changement de nom de la capitale en Kinshasa. Avec la zaïrianisation, le pays s’est appelé Zaïre de 1971 à 1997.
La RDC est le deuxième plus vaste pays d’Afrique après l’Algérie. Il s’étend de l’océan Atlantique au plateau de l’Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo. Le Nord du pays est un des plus grands domaines de forêt équatoriale au monde, l’Est du pays borde le grand rift est-africain, domaine des montagnes, des collines, des Grands Lacs mais aussi des volcans. Le Sud et le centre, domaine des savanes arborées, forment un haut plateau riche en minerais. À l’extrême ouest, une quarantaine de kilomètres au nord de l’embouchure du fleuve Congo s’étale une côte sur l’océan Atlantique. Le pays partage ses frontières avec l’enclave de Cabinda (Angola) à l’ouest-sud-ouest, la république du Congo à l’ouest, la République centrafricaine au nord, le Soudan du Sud au nord-est, l’Ouganda à l’est-nord-est, le Rwanda et le Burundi à l’est, la Tanzanie à l’est-sud-est, la Zambie au sud-sud-est et l’Angola au sud-ouest[4]. La RDC est membre de l’Organisation internationale de la francophonie depuis 1977.
Plusieurs centaines d’ethnies forment la population du pays ; le français est la langue officielle et quatre langues bantoues (le lingala, le kikongo, le swahili et le tshiluba) ont le statut de langue nationale. L’économie repose principalement sur le secteur primaire (agriculture et exploitation minière).
Le pays est instable et, après deux guerres civiles, il voit depuis 2016 resurgir plusieurs milices.
La République Démocratique du Congo (RDC) dispose de riches ressources naturelles et d’une importante population”, a confié Salih Bogac Guldere, Ambassadeur de la Turquie à Kinshasa.
“Actuellement, la RDC offre de grandes opportunités aux hommes d’affaires turcs”, a déclaré l’ambassadeur lors d’une interview accordée à l’Agence Anadolu (AA) au cours de la 10ème Conférence des ambassadeurs qui se tenait dans la capitale turque, Ankara (Centre).
“Le pays regorge de gisements de diamants, d’or, de cuivre, d’uranium, de cobalt et de coltan. Dans son état actuel, la RDC offre de grandes opportunités aux hommes d’affaires turcs. Toutefois ces opportunités s’accompagnent de certains risques”, a-t-il partagé notant que la population en RDC s’élève à 100 millions d’habitants.
Indiquant que le commerce bilatéral entre la Turquie et la RDC s’élève à environ 40 millions de dollars, Guldere a souligné que cela reste très faible au regard du potentiel des parties.
Il a attiré l’attention sur la nécessité de développer l’infrastructure juridique afin d’accroître le commerce bilatéral et a rapporté que l’accord relatif à la Protection réciproque des investissements et la Prévention de la double imposition est prêt à être ratifié et devrait entrer en vigueur prochainement.
À ce titre, l’ambassadeur a souligné deux points importants pour les individus qui souhaitent réaliser des investissements en République Démocratique du Congo.
“Premièrement, la ratification de l’accord relatif à la Protection réciproque des investissements et la Prévention de la double imposition. Quant au deuxième point, il s’agit d’attendre les élections qui auront lieu dans le pays courant décembre.”
- “Nous ferons tout notre possible”
Invitant les hommes d’affaires turcs en RDC, Guldere a fait savoir que de nombreux domaines, dont en premier lieu les secteurs minier et de l’agriculture, offrent de grandes opportunités.
Il a ajouté que la RDC réalise des importations dans plusieurs secteurs et que les entreprises turques peuvent exporter de nombreux produits variés.
“Qu’ils suivent les avancées. En tant qu’ambassade, nous ferons tout notre possible pour les soutenir et les informer”, a-t-il expliqué notant que les investisseurs peuvent explorer le pays en attendant les résultats des élections.
- “Nous espérons que le pays se développe”
Si la RDC figure parmi les pays disposant de grandes richesses naturelles, elle fait néanmoins partie des pays les plus pauvres au regard de son PIB par habitant.
La Turquie souhaite aider et accompagner la RDC dans son développement. La prospérité du peuple congolais et son bonheur est important à nos yeux. Notre objectif est d’y contribuer au maximum. Nous espérons que le pays se développe, que le peuple retrouve le mode de vie qu’il mérite et que des avancées économiques et politiques interviennent.”
Concernant les élections présidentielles qui se tiendront le 23 décembre en RDC, l’ambassadeur a noté que la période électorale se déroule comme prévue.
“Nous espérons que la décision du peuple se reflète correctement dans les résultats électoraux”, a-t-il confié.
- D’excellentes relations bilatérales
En outre, Guldere a partagé que les relations bilatérales entre la Turquie et la RDC sont à un excellent niveau et qu’il n’existe aucun problème entre les parties.
“Par conséquent, les deux pays sont en bons termes.”
Il a également attiré l’attention sur la volonté de la RDC de faire face aux forces extérieures à la lumière de ses expériences tirées de la colonisation.
“En ce sens, leur intérêt et leur admiration à l’égard de la Turquie est merveilleuse. Ils admirent plus particulièrement l’attitude déterminée et honorable de Monsieur le président, Recep Tayyip Erdogan, qu’ils tentent de prendre pour exemple.”
Si la distance entre les deux pays et l’absence de communication entre les parties a jusqu’ici empêché la Turquie et la RDC de développer leurs relations, il est temps que ces obstacles soient surmontés, a noté Guldere